Interpelé par les questions identitaires et communautaires développées à courte vue dans les médias et par la manière dont elles sont politiquement récupérées, j’ai ressenti l’envie d’écrire sur ce sujet, dans une approche plus subtile et humaniste. Il me semblait utile d’explorer l’apport culturel et familial comme un déterminant de l’identité, mais aussi la manière dont celle-ci évolue au cours de la vie d’une jeune adulte à l’occasion de ses différentes rencontres et expériences. Dans mon précédent roman, Au Cœur des Nues, j’ai déjà étudié la relation mère-fille au début du XXe siècle en France, mais dans un schéma assez simple. Ici, le métissage insoupçonné de mon héroïne lui donne la faculté de se révéler, ou non, à ses interlocuteurs, soucieuse de son émancipation et de sa liberté.
La quatrième de couverture :
» Ce prénom qui est tellement le mien avec son ï, je le cachais pourtant. Moi qui ai toujours été fière de mon identité — dans le silence — et de la manière dont je l’ai héritée et nourrie, je l’assumerai. Jusqu’alors cette volonté s’exprimait ici ou là, mais dans le plus grand désordre, pétrie de contradictions.
Mes deux points ne sont ni un diadème ni une revendication, mais sans eux, mine de rien, je ne serais pas moi-même. «
Lïla, 23 ans, provinciale, gagne la capitale avec beaucoup de certitudes, mais surtout avec un petit secret la concernant. Elle explore son identité, héritée de sa mère pour sa part la plus singulière, et va la confronter au regard de ses collègues professionnels. Sa relation avec Antoine, le fils du patron qui va l’embaucher, en sera profondément marquée. D’une même origine sociale, mais d’éducation et de culture différentes, vont-ils s’accorder ? Hagir et un certain Maroc l’accompagneront dans une nouvelle perception de son être, assumé et engagé.
Dès que le roman sera publié, j’organiserai des séances de dédicaces à Voiron et ailleurs… Adressez-moi votre mail, je vous informerai des dates et des lieux.
D’ici là, voilà un extrait Sa mère s’adresse à Lïla:
